jeudi 6 janvier 2011

actu-la tradition des voeux

le Nouvel An et la quête du bonan ou les étrennes des pauvres

Jusqu'au début de ce siècle (le 20e), le premier jour de l'an nouveau, on suspendait un rameau de gui au-dessus de la porte d'entrée selon une vieille réminiscence des coutumes druidiques. Lorsqu'un visiteur ou un voisin passait dessous pour entrer, on lui criait : "Au gui l'an neuf!", car cette pratique avait, dit-on, la vertu de porter bonheur.
Cependant, les enfants ne recevaient pas grand-chose en guise de cadeau ce jour-là, hormis quelques vêtements neufs et parfois une orange, fruit de luxe par excellence.
Aussi les bambins des familles nombreuses et pauvres se mettaient-ils en route de bon matin pour aller souhaiter des "Bonne année, bonne santé!" non seulement dans les familles de leur parenté mais ausi dans toutes les maisons aisées. Les enfants appelaient cette coutume "cacher sein Bonan".
Quand ils se trouvaient en face de la maîtresse de maison, ils disaient simplement : "On vous souhaite une bonne année et une bonne santé, madame.", et ils attendaient qu'on leur donne soit une petite pièce de monnaie, soit un bonbon, soit encore une "entrenne" (sorte de galette plate faite au moule comme une gaufre et que toutes les ménagères confectionnent en abondance quelques jours auparavant).
Pendant longtemps d'ailleurs, et ceci durant tout le mois de janvier, on ne concevait pas de réceptions sans "entrennes".
A la fin de la journée, chacun d'évaluer le contenu de sa tirelire pour s'offrir quelques douceurs et de repérer les familles compréhensives.

Géry Herbert, le folklore du Cambrésis

C'est toujours avec émotion que nous pensons à Géry Herbert qui, outre ses études linguistiques, nous a laissé de nombreux ouvrages et a créé la revue "Jadis en Cambrésis".

Le texte ci-dessus réveille chez les plus anciens d'entre nous de nombreux souvenirs.

Si vous désirez les évoquer, contactez-nous :


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire