mardi 28 décembre 2010

actu-les voeux du maire de Proville : restons dynamiques!

1929. Le conseil municipal déclare le cimetière actuel insuffisant. Situé près de l’église au centre du village, son emplacement ne remplit aucune des conditions prescrites par le décret du 23 prairial an 12 (tout cimetière doit être situé à une distance de 35 à 40 mètres de l’enceinte d’une bourgade). Sa translation est devenue indispensable dans l’intérêt de la salubrité publique.




plan indiquant l'emplacement du futur cimetière

Un terrain de 20 ares (100 m de long sur 20 m de large) peut être acquis à 400 m des premières habitations au sud du village. Le sol est convenable pour y établir un cimetière (3,50 m de terre végétale et argile compacte).

Ce terrain appartient à Mme de Boutteville, épouse du baron de Flesquières. Elle l’a hérité de Mme Zoé Crépin épouse de M. Pierre Crapez, venant de l’héritage de Pierre Crépin, censier de la Marlière décédé en 1831. Il est cédé à la commune de Proville pour la somme de 6000 francs.
Une étude géologique montre que le sol est formé de limons quaternaires épais de 3 à 5 m superposés à la craie blanche du Sénonien inférieur.

« L’étude du service géologique favorable à la création de ce cimetière a prévu un cycle de relève des sépultures de 10 années ; aucune cause de pollution n’est à redouter pour le réseau aquifère de la craie (rapport du Conseil départemental d’hygiène, 1929)

Le sol est en pente déclive vers le nord à une altitude de 62 m; l’eau souterraine est à 15 m de profondeur

C’est une sécurité, mais, par précaution, la commune de Proville devrait se doter d’une distribution d’eau sous pression et faire obturer les puits. »

En 1929, Proville compte 735 habitants.

7 décès ont été recensés en 1924 ; 10 en 1925 ; 2 en 1926 ; 9 en 1927 ; 6 en 1928.

En obtenant du conseil municipal l’accord de transférer le cimetière, le maire Jean Chenu a en quelque sorte vengé son père Ernest opposé à Bernard Bourgeois en 1906. Ce dernier –pourtant à l’origine de nombreuses réalisations : la construction de la mairie notamment- jugeait inutile ce transfert !

En mai 1929 la nouvelle équipe municipale poursuivra l’installation du nouveau cimetière de « la route de Cantaing ».

Afin de clore le cimetière, il est décidé d’utiliser des plaques en ciment ajourées de chaque côté de la grille d’entrée fabriquée par le maréchal-ferrant Louis Delamotte.

En 1935 la partie du terrain non utilisée est louée à un cultivateur.
En 1936 un abri sera construit complété par une remise pour les outils du fossoyeur.

En août 1932, un don du chanoine Desmoulins permet l’érection d’un calvaire. C’est l’occasion de réunir une grande partie de la population pour son inauguration.


Une grande partie de la population participe 
en procession à l'inauguration de ce calvaire.
sur cette photo, le groupe des filles
Sources documentaires : fonds ancien de la médiathèque


Le cimetière de Proville, 2e du nom, route de Cantaing...


Devenu trop petit... c'est derrière ces bâtiments que devrait être installé le 3e.
Dommage! La communauté des défunts sera scindée... Prévoyait-on dans les années 1960 que la population de Proville sous la barre des 1000 habitants allait presque quadrupler?
Les choix culturels et / ou philosophiques des personnes orientés vers la crémation sont une solution au manque de place!













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