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extrait d'une coupure de presse de 1945 en très mauvais état
que nous avons néanmoins pu exploiter.
Proville-lez-Cambrai
Avant la grande guerre Proville était un village industriel puisqu’on y comptait deux fabriques de chicorée, un tissage, une brasserie, un moulin et un tordoir dont on parlait déjà en 1879; on l’appelait à cette époque torgoir à ole (moulin à huile).
De nos jours tout cela n’existe plus et la plupart des ouvriers travaillent à Cambrai. Malgré cela, et contrairement à beaucoup de communes rurales, la population a augmenté puisqu’elle était de 786 habitants au recensement du 10 mars, contre 497 en 1862.
C’est depuis les dernières élections municipales que Proville est administré par notre camarade Vanesse qui assume également la lourde tâche de secrétaire de l’Union locale des… (illisible) fédérés de Cambrai.
Nous avons appris avec satisfaction que Vanesse était nommé président du comité de sécurité sociale.
Bien que la commune ne dispose pas de ressources et que son budget repose presque entièrement sur les impôts, les finances sont saines. Notons que l’excédent des recettes du budget de 1945 s’est élevé à 82000 francs.
Les électeurs de Proville sont sans doute satisfaits de la gestion de leur commune puisque le nombre de nos voix a augmenté depuis que les communistes sont à la mairie.
De 151 en octobre 1945 il est passé à 170 le 2 juin. Il est à remarquer qu’en 1936 notre parti n’avait obtenu que 16 voix.
Il est vrai que la cellule qui compte 60 membres travaille au mieux des habitants notamment en organisant des petites fêtes ou des bals au profit des vieux et pour apporter un peu de bien-être aux déshérités.
Enfin le maire nous a parlé des deux réalisations qui lui tiennent à cœur : l’électrification de la digue du canal qui n’est plus qu’une question de jours, et l’inauguration des rues qui se fera fin juillet au cours d’une belle fête.
Voici d’ailleurs les noms des nouvelles rues :
La rue du Moulin prendra le nom de rue Paul-Vaillant-Couturier; la rue Borne-Bastien, rue Jean-Lebas; la rue Beauderlique, rue Jean-Jaurès; la rue du Marais, rue Lucien-Sampaix; la rue du Quai de Sailly, rue Maurice-Camier; la rue Bertrand-Milcent, rue Fernand-Legrand; et la place de la Mairie, place de la République.
en 1ère page, la photo du journaliste Lucien-Sampaix fusillé par les Allemands
En 1947, Julien Vanesse, maire de Proville, signale au préfet une inondation dans le marais. Le contenu du texte est suffisamment explicite.
sources : archives communales, fonds ancien de la médiathèque
ci-dessus la réponse de la préfecture
plan 1863 (ADN) : il est projeté d'empierrer le chemin conduisant du moulin au canal. A cette époque, le pont sur l'Escaut ne permet qu'un passage réduit piétonnier. Le marais est considéré comme une zone "à part" avec sa spécificité. On n'y vit pas, à part de rares habitations dont la récente construction est liée au trafic des péniches sur le canal.
nota : sur ce plan apparaît nettement en bleu le fossé qui se situe au niveau du chemin des Prés (actuelle rue des Prés), qui traverse le terrain s'étendant sur la rive gauche de l'Escaut (remarque : le Chemin Noir n'existe pas encore) pour rejoindre le contre-fossé du canal à gauche du chemin du marais
nota : sur ce plan apparaît nettement en bleu le fossé qui se situe au niveau du chemin des Prés (actuelle rue des Prés), qui traverse le terrain s'étendant sur la rive gauche de l'Escaut (remarque : le Chemin Noir n'existe pas encore) pour rejoindre le contre-fossé du canal à gauche du chemin du marais
document 1887 : progressivement les quelques habitants du marais réclament un certain confort. C'est le début d'une occupation humaine de ce marais avec les conséquences que nous connaissons!
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